lundi 7 avril 2008

Des montagnes et des puits




Nous le savons : depuis toujours, la vie, pour certain, est un long fleuve tranquille ! Mais ces cas là sont très rares ! En fait je n'en connais pas un autour de moi.


La plupart du temps, notre parcours est un chemin fait de parties plates, de bosses et de trous profonds. Parfois on peut voir les ennuis à l'avance et les contourner. Mais bien souvent, on ne peut que les accepter et tenter de faire avec, car le contournement reste impossible. Il est difficile de grimper tout en haut de la montagne, surtout quand on est déjà malade, donc fragilisé par la vie. Mais on sait aussi que si on ne monte pas, il ne reste rien d’autre à faire que de s’allonger et d’attendre que la mort vous emporte. Alors, lentement, en soufflant, en pleurant parfois, on grimpe, encore et encore ! Et arrivé tout en haut on sait qu'il suffit de se laisser glisser pour reprendre la route plate, douce, tranquille. Mais on ne sera plus identique à celui qu'on était avant cette escalade ! Pendant cette ascension, quelque chose a changé ! Une expérience nouvelle a permis que l'on trouve bien plus de charme au chemin sur lequel on va pouvoir marcher tranquillement quelques temps.
Et puis, tout à coup, sans prévenir, on tombe dans un puits qui semble sans fond ! On a peur, on est perdu ! On s’affole ! La chute fait perdre tous les repères : le bas, le haut, le bien, le mal ! Tout ce qu'on sait, c'est qu'on est en danger et que la chute continue, laissant notre corps s’enfoncer dans les profondeurs de la terre se cognant aux parois, laissant notre peau de déchirer, empirant la situation.
Mais à un moment donné, on découvre en atterrissant, que ce puits que l'on croyait sans fond en avait un. Bien sur, il fait mal au derrière, on s'y est cogné la tête... on est là dans le noir total, sonné, désorienté, fatigué et malheureux, mais vivant !
Alors il faut déjà faire une pause, là, dans l'obscurité, dans ce lieu lugubre certes, mais dont on a découvert qu'il ne tue pas ! Cette pause va permettre de se remettre un peu, de moins ressentir les douleurs et de chercher une solution pour retourner vers la lumière. Et quand on se sent prêt à se battre pour remonter, on y va.


Non, je ne dis pas que l'ascension va se faire en une seule fois... peut être va t on retomber au fond du puits, mais cela permettra d'établir une nouvelle stratégie pour repartir et aller un peu plus haut. Et même si les échecs sont nombreux, même si les blessures sont fréquentes, on sait, qu'à force de persévérance, on remontera là haut, vers le soleil, vers la vie !
Ce jour là, le petit chemin plat semblera un paradis... mais ne l'a t-il pas toujours été sans qu'on le sache ? En fait, de tomber au fond du puis, de souffrir, de pleurer et de se battre nous a simplement permis de le découvrir ou de le redécouvrir !


Bien sur, il y aura d'autres montagnes, d'autres profondeurs insondables, comme il y en a toujours eu !


La première bataille de notre vie n'a t-elle pas été de sortir du ventre de notre mère, qui de cocon protecteur s'était transformé en prison mortelle qu'il fallait quitter coûte que coûte pour survivre ? Centimètre par centimètre, n'a t on pas commencé par ramper péniblement à travers des murs qui se rétrécissaient, des os qui nous malmenaient ? Pour atteindre la lumière, l'air qui remplirait nos poumons pour commencer une nouvelle vie en terre inconnue, ne nous sommes nous pas toutes et tous battus avec rage ?


Et la vie, toute la vie, est faite de morts, de deuils et de renaissances. Mais notre volonté de vivre, de continuer à marcher, de repartir à chaque fois est plus puissante que tout.
Quand on crie son désespoir, quand on appelle à l'aide, quand on pleure, c'est cette même volonté qui s'exprime, appelant d'autres âmes à la rescousse pour se relever plus facilement et enfin continuer à marcher, sur ce chemin de terre mais bordé de fleurs aux couleurs chatoyantes et parfumées, d'arbres plein de plumages féeriques qui chantent, qui sifflent, qui entonnent le concert dédié à la vie ! L'herbe n'a jamais paru aussi verte, les bruits aussi plaisants... On fait une pause de rêve sur le bord de la route et l’on sait qu’on y puise une énergie nouvelle qui nous permettra, demain, de reprendre le chemin, de grimper tout en haut d'autres montagnes et de sortir vainqueur de puis profond et insondables.

Et la vie continue…

Faby

2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai découvert ton blog par pur hazard l'autre jour en cherchant des infos (pour comprendre une personne qui m'est chère). Aussitôt je l'ai mis dans mes favoris, trouvant que tu as beaucoup de talent et de courage. C'est avec plaisir que je te rendrais visite à nouveau.
Mart

Anonyme a dit…

venue te lire a nouveau et te deposer une bizz
maud
http://clopin.over-blog.com/