mardi 28 août 2007

Message aux aimés



Ne pleurez pas !
Je ne faisais que passer.
Ne pleurez pas !
Il me fallait trépasser.

Je suis venue pour mettre au monde
Mes rêves éthérés conçus ailleurs,
Me poser juste quelques secondes
Et vous voler un peu de bonheur.

Souriez maintenant,
Car mon âme s’envole !
Souriez maintenant
J’ai déjà quitté votre sol !

J’ai accomplis ce que je devais faire.
J’ai pris du plaisir à vivre à vos cotés.
J’espère que j’ai su aussi vous plaire
Vous qui d’Amour m’avez dotée.

Ne soyez pas fâchés,
Pour un fil qu’on a coupé !
Ne soyez pas fâchés ;
Vous, mes amis attroupés !

Je suis partie sans vraiment le vouloir ;
Mais il serait vain et totalement illusoire
De croire que nous avons dans ce couloir
De la vie, le moindre soupçon de pouvoir.

N’oubliez pas
Que l’amour nous a guidé !
N’oubliez pas
Combien je vous ai aimés !

lundi 20 août 2007

L'Oiseau qui eu une vision





Comme le jour est la nuit
Tu es mon soleil et mon ombre
Comme la lune, si belle, luit
Mon bonheur me rend si sombre.

J’ai trouvé mon souffle
J’ai découvert l’amour
Que vois-tu en me regardant ?
Que sens-tu en m’embrassant ?

Ces milliers de fleurs volent dans mon âme
Tourbillonnent de bonheur, d’avenir et de fête
Toi mon espoir, la fin de ma lutte infinie
Tu me projettes dans cet univers, la vie.

Soudain, je me réveille. Seule dans ce lit
Tournant la tête pour te voir, reflexe induit
Par l’ardente envie d’apercevoir ton visage
Mais à ta place ne se trouve qu’une image.

Pour t’oublier. Pour cela j’ai tout essayé
De souffrir ou de vivre, devenue balancier
J’ai choisi d’être moi, si cela doit être ma voie
Aucun regret. Agir autrement, je ne le sais pas.

Soyez heureux, cœurs perdus et éperdus
Malgré tout, vous savez. Il est venu
Inutile de se battre contre l’amour
Ce serait comme mourir pour toujours.

Gaelle

L'autre Route




Nous marchions sur un chemin
Balisé pour nous depuis notre venue
Guidés par nos parents nous tenant la main
Aveugles des autres lieux inconnus.

Nous vivions sur ces chemins
Avec famille et amis heureux, unis
Nous regardions droit vers demain
Inconscients des mondes que l’on renie

Et puis nous avons quittée la route
Pourquoi, comment ? Qui le sait ?
Ecorchés, le cœur et l’âme en déroute
Nous nous accrochions à un hier dépassé

Mais le passé n’est qu’une image, un souvenir
De ce qui est mort, de ce que nous ne sommes plus
Alors, nous nous tournons vers les êtres à chérir
Vers nos familles, nos amis, nos chères tribus

Malgré eux, ils ne nous reconnaissent pas
Cherchant à faire revivre ceux qui s’en sont allés
Refusant qu’aujourd’hui nos pieds, pas à pas
Ne foulent plus leurs belles rues asphaltées

Ils ne savent pas que d’un monde à l’autre
On peut encore se donner la main
Que des ponts bâtis par d’anciens apôtres
Nous relient à eux, s’ils le veulent bien

Nous marchons sur un chemin
Redessiné par un nouveau destin
Aimez nous malgré notre déclin
Tous nous restons des êtres humains !

Faby

jeudi 2 août 2007

Dégénérescence cortico basale



Notre cerveau guide notre corps, lui donne les impulsions électriques indispensables pour qu'il fonctionne, que ce soit dans les mouvements volontaires ou inconscients. Tout ce qui lui arrive influe donc sur notre vie : virus, A.V.C., maladies diverses.

Quand les neurones qui peuple ce monde mysterieux se mettent en grève, si elles meurent, si elles s'endorment (mode off), notre corps et toutes nos fonctions (langage, compréhension, commandes...) s'éteignent à leur tour, une à une.

Parfois, on trouve des traitements pour minimiser les symptomes de ses maladies (DOPA pour la maladie de parkinson ; Interferon ou d'autres pour la Sclérose en Plaques), sans pour autant les guerrir.

Certaines n'entameront pas le pronostique vital, d'autres si.

La maladie de parkinson est affublée de nombreuses cousines. L'une des plus rare est la Dégénéressence cortico basale.

Pourquoi vous parler ce cette dernière ?

Parce que c'est certainement cette coquine là qui s'est installée dans mon cerveau. Pour y dormir à son aise, elle éteint ces petites loupiottes que sont mes neurones. Peut-être en mange-t-elle pour son petit déjeuner ?! Elle s'attaque au coté droit, paralysant, lentement, le coté gauche, diminuant les gestes volontaires (marche, préhension...) et installant une cacophonie de gestes involontaires (myoclonies) sous formes de sortes de spasmes, petits et grands, du bras gauche, de la main gauche, de la machoire et même de la langue.

Les mouvements de mon bras gauche sont devenus difficiles et source de plus de douleur ; me peigner, me brosser les dents sont impossible de ce coté là (mais à la limite, on s'en moque : je suis droitière) ; je peux encore (la plupart du temps) taper sur les touches de mon clavier, mais j'en paye le prix fort : crampes et douleurs diverses.

Marcher est devenu tâche complexe et j'ai du me résoudre à accepter l'aide d'un baton, puis d'une bequille et maintenant, d'un fauteuil roulant, double main courante à droite ! Grace à ce fauteuil, je retrouve une certaine autonomie : aller à l'extérieur, revoir du monde en dehors de chez moi, avec de l'aide sur terrain difficile (rue, routes...), mais seule sur les surfaces plates (comme les galleries marchandes...). Je suis heureuse d'avoir retrouvé cette liberté de me mouvoir.

La D.C.B. est une maladie rare, mais (si le diagnostique est confirmé), j'en ai une forme atypique, car de 15 à 20 ans trop jeune par rapport à l'age moyen de survenue et avec des problèmes à la marche qui se sont installés trop vite. Certaines de mes amies disent que j'ai une maladie rare, une maladie que seules les personnes magiques peuvent avoir ! C'est peut être vrai !

On me dit souvent que je suis très courageuse ! Ce n'est pas vrai ! Depuis que je sais que je n'ai pas de Parkinson, je m'attends à ce verdict, car dans les cousines de la M.P., c'est la seule asymétrique. Mais en même temps, une autre part de moi refuse d'y croire et s'attend, chaque matin, à ce que tout ait disparu. L'Homme est "croyance", "foie", "espoir" et ce sont ces trois mots qui me permettent de tenir, associés à un autre, plus grand encore, plus fort "Amour". Je tiens par amour pour mes enfants ! Je tiens, soutenue par ma famille et tant d'amis qui m'aident à me relever quand je m'écroule. Mon courage, c'est leur âmes qui portent mon âme. Ce sont leurs mots déposés sur mes maux !

Alors à vous tous, ma force, mon oxygène, Merci !

Mon avenir est un mystère ; la D.C.B. a un pronostique vital de 6 ans. Mais, si je suis un cas atypique, j'ai peut être droit à plus ! En tout cas, ce qui est sur, c'est que je me bats et que je vais continuer à me battre jusqu'au bout, pour garder un maximum de mobilité, de liberté et pour vivre longtemps encore, pour mes fils, pour mon époux, pour vous, pour moi même !

faby