lundi 10 mars 2008

Nos Routes



Nous marchons tous sur Terre !
Mais marchons nous tous de la même façon ?
Rien n’est moins sur !
Nous marchons tous sur Terre !
Mais marchons nous tous sur le même chemin ?
Nous savons tous que non !


Il y a des routes droites, des autoroutes où certains filent à vive allure, sans se soucier de ce qui les entourent ! Au soir de leur vie, ils découvrent qu’ils ont eu des enfants qu’ils n’ont pas vu grandir, une femme ou un époux qui les a trompé à force d’être délaissé(e) ; ils se rendent compte qu’ils n’ont pas vécu, qu’ils n’ont fait que courir… après qui ? Pourquoi ? Ils ne le savent plus et ils pleurent après une vie perdue !


Il y a des nationales que coupent les routes de campagnes, celles qui permettent de se dépêcher parfois, mais de prendre le temps à d’autres moments. Celles-ci sembleraient être faites pour nous permettre de vivre réellement le temps imparti à chacun, de s’épanouir pleinement.


Pourtant, tous ces chemins ne sont pas semblables ! Certaines routes sont pleines de bosses qui vous font chuter à chaque instant. Vous vous relevez avec le cœur en sang, vous essuyez une larme et vous continuez, espérant pouvoir, à un moment donné, croiser un nouveau chemin plus lisse, plus agréable, qui ne vous mettra pas l’âme en vrille ! Vous allez, pleins d’espoir, car c’est l’espoir qui vous nourrit, les yeux fixés sur l’étoile qui vous conduit. Mais si cette lumière dans le lointain s’éteint, vous ne vous relevez plus, perdus, apeurés ! Vous savez que vous n’irez pas au bout de votre route et vous pleurez sur une vie brisée.


Nous n’avançons pas tous de la même manière ! La plupart des hommes marchent sur deux jambes, mais pas à la même vitesse. Certains doivent rouler en s’aidant de leur bras, d’autres boitent et la marche devient une lutte permanente !


Rares sont ceux qui savent où les mène la voie qu’ils ont empruntée ! « Moi si, je l’ai vu ! », affirment quelques uns. Mais ils sont rares et personne ne peut dire s’ils sont dans le vrai où s’ils se trompent ! La plupart aperçoivent le sommet de leur route, mais ne distinguent pas ce qui viendra après ! Ils vont, pas après pas, avec ou sans peur, s’assemblant au fils du temps ou se désassemblant quand les routes divergent, mais allant toujours vers un demain imaginé, rêvé, espéré !


Je marche les yeux bandés ! Je ne sais pas ou je suis, je ne sais pas ou je vais ! Je marche (enfin, la plupart du temps, je roule) sans savoir où va ma route, si elle s’arrêtera demain où si j’ai encore un peu de temps devant moi ! Je marche sans savoir pourquoi je tombe, pourquoi j’ai mal ; je marche sans connaître ce qui me fait chuter. Mais je continue, jour après jour. Le chemin que j’ai empreinté ne veut pas se dévoiler ; il n’a pas de panneau indicateur ; il ne possède pas de nom ! Je ne trouve pas de croisement pour m’en aller vers un ailleurs qui se découvrirait. Il n’y a pas de lumière devant moi pour que je puisse me repérer. Mes pieds foulent un sol de mystère, mes roues dévalent des pentes qui parfois me font peur ! Je suis seule ! Je vais seule ! Comment vous rejoindre, vous qui savez là où vous êtes, si ce n’est où vous allez ? Comment vous dire comment me rejoindre ne pouvant deviner où je suis ? Je marche les yeux bandés ! Je roule seule ! Si seulement on me révélait le nom de cette ruelle, si seulement je pouvais savoir où je suis ! Chaque jour, je vis d’espoir (car, on l’a déjà dit, l’espoir fait vivre) : celui de me réveiller un matin avec cette révélation… un nom, rien qu’un nom ! Je ne demande rien d’autre… savoir sur quel chemin j’avance, sur quelle route je me suis perdue, sans savoir comment ni pourquoi ! Et j’attends ! Et j’espère !... Demain, peut être…
Faby

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, Faby,
Je vous ai trouvée par une autre "route", celle de Maude, qui avait croisé la mienne, par des chemins de traverses... voilà donc "nos routes", qui se croisent aujourd'hui... et moi, je cherche des mots, pour combattre les maux : Nous devions nous croiser sur cet écran !
Ce qui me pousse c'est le petit Lucas. voici le lien vers le blog de sa maman, Béatrice, mon amie.(http://lelivredelucas.blogspot.com)( son article : le petit carnet de l'absurbe, je pense qu'il vous permettra de comprendre à quel point vous pouvez la comprendre... http://lelivredelucas.blogspot.com/2007/07/petit-carnet-de-labsurde.html

Je lance un appelle pour que des auteurs de blog me laisse publier des textes libres de droits (mais pas libre d'auteurs : on indique ce que l'auteur souhaite révéler : son pseudo, l'adresse de son blog, ou son identité.. )Ces textes publiés seront mis en vente au moins de mai dans l'enceinte de l'école que Lucas à fréquenté ( l'ecole ou il y a toujours son petit frère, meilleur ami de mon fils ainé )
les fonds récoltés par la vente de ces livrets seront reversés à deux associations ( voir liens sur mon blog pour plus d'informations )
- Oscar's Angels, qui les a aidé efficassement la famille de Lucas
- "Projet l'Oasis" : création d'une maison de répis pour enfants en fin de vie, ce qui leur a tant manqué... ce havre permettra de sortir les enfants en soins paliatifs du milieu hospitalier.

Notre opération consiste à ne pas demander de sous... mais du "talent", pour les enfants :

Votre façon d'écrire m'a touché, vous savez mettre des mots sur vos maux : Si vous souhaitez participer à l'opération, c'est avec un grand honneur que nous publirions ceux que vous voudriez bien nous confier...
vous pouvez me contacter sur mon blog dont je vous laisse le lien.

La noune